Universalisme & controverses
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Dans cet ouvrage, sont analysées deux visions conceptuelles antagonistes dites de l'universalisme.
La première, de mouvement centripète, ramène les identités de l'univers dans la nation et fait d'elle un univers en miniature. L'on parle alors de l'universalisation de la nation. Elle se déploie nécessairement tant sur la morale universelle que sur un contrat social intégrant l'immoralité dans la raison, effaçant le caractère violent de tout l'acte, augmentant le champ de liberté et favorisant une cohabitation harmonieuse. Ce déploiement s'ouvre à la liberté universelle et concrétise l'esprit de l'universalisme, notamment le principe d'égalité appliqué à la liberté.
La seconde, de mouvement centrifuge, exporte, voire impose, l'identité de la nation au reste du monde. Fondée sur une morale sectorielle, elle ne produit qu'une liberté sectorielle insuffisante pour garantir l'universalisme et, donc, pour faire observer le principe d'égalité appliqué à la liberté. Ce modèle se caractérise principalement par une verticalité consécutive à des rapports de force explicites et implicites. Il instille l'idée de nationalisation de l'univers. Cette verticalité déploie des suprémacismes et empêche tout contrat social légal ; elle est un puissant levier de tension et d'instabilité sociétales ; elle rend illégitimes les bases légales de la liberté d'expression et favorise le communautarisme.