Tourner les Lumières

Les Sciences sociales sont-elles adaptées au monde d'aujourd'hui ?

L'état des sociétés modernes, voire du monde, est le reflet de la qualité des sciences sociales. 

Catégoriser l'ensemble des phénomènes psychiques de survie en facultés et en phénomènes est la clé.

Supprimer de l'enseignement :

  • La théorie kantienne sur la raison

  • La théorie darwinienne de l'évolutionnisme

  • Le matérialisme neuroscientifique en tant que doctrine dominante des sciences cognitives

  • Le paradigme économique Post-néoclassique ou paradigme néolibéral

est un impératif absolu. 

L'identité de l'Ingénierie des Sciences Sociales & Humaines

L'Ingénierie des Sciences Sociales & Humaines représente un continuum de réflexions transdisciplinaires, éclectiques, fondées essentiellement sur la connaissance de la dynamique du déterminisme biologique. Les neurosciences en sont donc le principal point d'appui.

L'ISSH comme paradigme spécifique de la connaissance

L'ISSH est conçue à partir de la connaissance de la force ou de l'emprise du déterminisme biologique sur le conscient humain.

Un déterminisme biologique relatif

À elle seule, l'ISSH forme un paradigme de la connaissance offrant des possibilités particulières de produire des raisonnements spécifiques concernant les thématiques psychiques, humaines, sociales et politiques. Par paradigme de la connaissance, il faut entendre l'ensemble de principes cohérents prescrivant une direction à la construction du savoir. Cette direction est définie par la relativisation de l'emprise du déterminisme biologique. En d'autres termes, c'est cette relativité qui décrit l'identité de ce paradigme. Il ouvre alors les portes à un nouveau monde de la connaissance aux sciences sociales. Précisément, à partir de ce paradigme, l'on peut comprendre et penser autrement, mais précisément, l'économie, la violence, la liberté, la responsabilité, la morale, le libre arbitre, le racisme, l'intelligence, la démocratie, la raison, la civilisation, etc. Globalement, elle permet de comprendre autrement l'Être humain et les sociétés humaines ; elle permet d'évaluer objectivement tant toutes les théories et doctrines des sciences sociales & humaines enseignées que tous les systèmes politiques. Son univers de construction du savoir est donc différent de celui prévalant, depuis des siècles, dans l'enseignement formel et dans la conception des systèmes politiques.

Contre un déterminisme biologique radical

Le déterminisme biologique radical est le principal trait de l'identité du paradigme de la connaissance actuel régissant l'enseignement formel et influençant la conception des dynamiques politiques. Les principales théories reposant implicitement et explicitement sur cette radicalité sont la théorie darwinienne de l'évolution, la théorie du matérialisme neuroscientifique ou monisme et la doctrine du paradigme post-néoclassique couramment appelé paradigme néolibéral. Un document annexe souligne le fait que cette radicalité est mise en pratique par le paradigme néolibéral.

L'ISSH montre que cette radicalité n'est pas pertinente ; elle repose sur une faute intellectuelle. C'est le fruit d'une interprétation erronée de l'emprise du déterminisme biologique dans la dynamique générale du fonctionnement de l'Être humain. Cette radicalité impose une configuration excluant d'office chez l'Être humain toute possibilité tant d'observation de la morale que d'émergences du libre arbitre, de la raison et de la responsabilité.

Dans l'antre de l'ISSH : la Microanthropologie

Tout le potentiel de connaissances que peut dégager l'ISSH peut être résumé par l'un de ses schémas les plus emblématiques. C'est le suivant :

Déploiement schématique de la Microanthropologie


Ce schéma décrit tout comportement potentiel de l'Être humain à partir du déterminisme biologique. Il met en lumière une connaissance de l'Être humain en partant des dynamiques endogènes. Nous choisissons d'appeler cette dynamique globale Microanthropologie.

Tous les enseignements susceptibles d'être produits par l'ISSH sont contenus implicitement ou explicitement, dans ce schéma. Son potentiel est quasiment illimité.

À ce titre d'exemple, à partir de ce schéma, sur la base du déterminisme biologique,

  • L'on peut définir et expliquer, de manière scientifique, les principaux phénomènes psychiques (libre arbitre, raison, responsabilité, etc.).
  • L'on peut évaluer toutes les théories des sciences sociales & humaines (de la théorie darwinienne de l'évolution à la doctrine du paradigme néolibéral, en passant par la théorie kantienne de la raison).
  • L'on peut évaluer toutes les doctrines politiques et leurs systèmes respectifs (totalitarismes, dictatures, démocratie, etc.).
  • L'on peut expliquer et évaluer toutes les formes de sociétés (société économique, société religieuse, sociétés de type familial, dont le communisme, etc.).
  • L'on peut définir et expliquer, de manière scientifique, tous les phénomènes sociaux et sociétaux (violence, inégalités, racisme, etc.).
  • L'on peut évaluer toutes les théories soutenant divers idéaux (civilisation, universalisme, humanisme, etc.).
  • Etc.

Quasiment toutes ces thématiques sont minutieusement analysées et développées par l'ISSH. Ces analyses sont consignées dans les ouvrages correspondants.

Ce schéma et ses dérivés peuvent donc se placer au centre des principales disciplines des sciences sociales et humaines (Philosophie, Sociologie, Anthropologie, Droit, Économie, Théologie, Sciences politiques, etc.).

Ainsi, par rapport au paradigme de la connaissance régissant l'enseignement universitaire et influençant ces dynamiques politiques depuis des siècles, celui de l'ISSH se pose comme concurrent.

Les théories & doctrines à bannir

L'évaluation de principales théories et doctrines des sciences sociales a révélé le socle du paradigme de la connaissance actuel régissant les sciences sociales.

Socle du paradigme de la connaissance actuel

Les principales théories et doctrines formant le socle du paradigme de la connaissance actuel sont :

  • La théorie kantienne de la raison
  • Le monisme encore appelé le matérialisme neuroscientifique
  • La théorie darwinienne de l'évolutionnisme
  • Le paradigme post-néoclassique encore appelé paradigme néolibéral

Elles sont toutes fondées essentiellement sur l'aspect matériel de l'Être. Elles sont donc cohérentes et, entre elles, compatibles ; elles tendent à enfermer, implicitement ou explicitement, l'Être humain dans un déterminisme biologique radical. Pour être plus précis, la théorie darwinienne de l'évolution et le matérialisme neuroscientifique traduisent implicitement et explicitement, la radicalité du déterminisme biologique ; la conception kantienne[1] de la raison n'empêche pas cette radicalité, elle la promeut implicitement ; la doctrine du paradigme néolibéral tend à la mettre en œuvre. C'est à partir d'elles, ou alors leur logique matérielle, qu'est produit le savoir régissant les sciences sociales et influençant la conception des dynamiques politiques depuis des siècles. Elle forment le socle du paradigme de la connaissance des Lumières.

Bannir le paradigme de la connaissance actuel

L'évaluation opérée via l'ISSH montre que, d'abord, les conceptions de ces théories et doctrines sont des fruits de fautes intellectuelles. Pourtant, si l'Être humain est effectivement asservi par le déterminisme biologique, ce déterminisme n'est pas radical, mais relatif.

Ensuite, la radicalité du déterminisme biologique valorisée, voire revendiquée, par ces théories et doctrines représente un danger majeur pour l'humanité et, plus globalement, pour le Vivant. En effet, elle ferme toutes les portes à la morale et, donc, à l'émergence du libre arbitre, à la raison et à la responsabilité. Ce faisant, elle détruit potentiellement tous les équilibres indispensables à l'harmonie et à la pérennité du vivant. Ce sont, entre autres, les équilibres psychiques, humains, sociétaux et de l'environnement naturel.

L'ISSH identifie donc ces quatre théories et doctrines comme étant à l'origine de l'état délétère actuel du monde.

De ces quatre théories et doctrines, soulignons l'impact particulièrement néfaste du paradigme néolibéral.

Bannir le paradigme néolibéral : une urgence absolue

Rappelons d'abord ici que toute dynamique néolibérale tend à transformer, implicitement ou explicitement, toute société en société économique. Et, de l'ensemble de ces quatre théories et doctrines, la doctrine du paradigme néolibéral est celle qui met en pratique la radicalité du déterminisme biologique. En effet, les mécanismes mettant en œuvre la société économique libèrent nécessairement et de manière structurelle le potentiel de ce déterminisme. Voici quelques conséquences de la libération du potentiel du déterminisme biologique au sein d'une société se néolibéralisant :

  • Rejet systémique de l'autorité de la morale
  • Augmentation de la propension à exercer la violence. Toute société marchant vers la société économique subit systématiquement en son sein une augmentation structurelle de la propension à exercer la violence.
  • Empêchement d'émergence du libre arbitre. Ceci empêche l'émergence de la liberté. Dès lors, l'immense espace de liberté susceptible d'être observé dans la société économique n'est en réalité que le champ accordé à la dynamique de satisfaction de l'immense quantité d'unités de désir libérées en chaque homoeconomicus [Individu de la société économique]. Cette dynamique est l'essence de la société économique. Or, ceci n'est qu'une réponse aux injonctions du déterminisme biologique.
  • Émergence d'une double forme de totalitarisme : la société économique est fondamentalement incompatible avec la démocratie.
  • Neutralisation de la raison. Idéale pour le consumérisme, elle est la traduction du fait que l'autocensure, indispensable par exemple pour les soins à accorder à l'environnement naturel et, donc, à la biodiversité, n'entre pas dans la conscience des homoeconomicus. Elle peut donc mécaniquement et positivement impacter le réchauffement climatique.
  • Etc.

Parce qu'elle libère de manière structurelle le potentiel du déterminisme biologique, l'identité du paradigme néolibéral inscrit homoeconomicus dans l'autodestruction. Dans ce sillage, ce paradigme détruit les structures de base de toute société se néolibéralisant.

Quoi qu'il en soit, le paradigme néolibéral est révélateur des lacunes intellectuelles et du danger de la philosophie des Lumières. Sa dynamique concrétise le danger de ces lacunes et ouvre la voie à l'impasse aux sociétés humaines.

Ainsi…

Parce qu'elles sont en elles-mêmes des fautes intellectuelles, parce qu'elles poussent l'humanité dans une impasse et parce qu'elles génèrent des leviers structurels d'autodestruction, ces théories et doctrines doivent impérativement être bannies tant de l'enseignement supérieur que de la conception des dynamiques politiques. Et, en ce qui concerne particulièrement le paradigme néolibéral, son bannissement est une urgence absolue.

Par cette requête, nous appelons à prendre toutes les mesures nécessaires afin de rendre l'indispensable justice intellectuelle et de restaurer l'objectivité dans les sciences sociales & humaines. En d'autres termes, nous appelons tous les acteurs du monde universitaire et divers protagonistes concernés à entamer au plus vite les indispensables réformes des sciences sociales & humaines.


[1] Bannir la théorie kantienne de la raison n'enlève évidemment en rien la place centrale que doit occuper la raison en amont des décisions et actions humaines. La raison est un phénomène émergeant suivant un processus particulier.