Tout savoir sur l'identité et la dynamique du capitalisme néolibéral 

"Quoi qu'il en soit, le paradigme néolibéral est révélateur des lacunes intellectuelles et du danger de la philosophie des Lumières. Sa dynamique concrétise le danger de ces lacunes et ouvre une voie à l'impasse aux sociétés humaines."

Chaque unité de désir libérée correspond à une unité de "liberté". Mais chaque unité de désir libérée accroît proportionnellement le pouvoir du déterminisme biologique. Ce paradoxe est l'essence du plus puissant, du plus dévastateur, du plus subtil, mais aussi du plus irrésistible et du plus séduisant des totalitarismes : celui de la société économique.  

Ce paradigme détruit les structures de base de toute société se néolibéralisant.

Les effets du totalitarisme exogène (le totalitarisme classique) sont masqués, voire absorbés, par le sens qu'homoeconomicus donne à sa vie. Ce sens est guidé par le totalitarisme endogène.

Quoi qu'il en soit, la société économique se  "nourrit" du vide qu'elle crée en tout Être humain !

Le totalitarisme ne tire pas ses impulsions d'idéologies particulières, mais de l'absence de contrôle du déterminisme biologique.

L'identité biologique de la société économique - Tome 10

Des connaissances produites par les modèles de référence de l'Ingénierie des sciences sociales, concernant tout paradigme sociopolitique, la question de base incontournable à toujours se poser est celle de savoir si ce paradigme permet de contrôler le déterminisme biologique. Pour y répondre, il faut mener une analyse croisée de l'identité politique(*) de ce paradigme avec celle du déterminisme biologique. Cette analyse croisée permet de définir l'identité biologique de ce paradigme. Dans ce sillage, on peut objectivement évaluer son impact sur tous les phénomènes psychiques vertueux (libre arbitre, liberté, raison, responsabilité) ; sur les phénomènes sociaux et sociétaux (violence, inégalités, etc.) ; sur les idéaux humains (morale, démocratie, universalisme, etc.) ; sur les rapports de l'individu avec lui-même, avec ses congénères et avec les composantes de son environnement ; etc.

La société économique dans le trio des sociétés totalitaires

 Le système totalitaire est celui que, à l'issue de dynamiques de rapports de force entre acteurs, les mécanismes neutralisent les capacités des individus de la masse à penser par eux-mêmes dans les dynamiques sociopolitiques. Techniquement, ceci se manifeste par le fait que ni la liberté, ni la servitude ne sont injectées dans leur conscience par la dynamique de l'inconscient : ils ne sont pas conscients d'avoir perdu l'essentiel de leur statut d'acteurs politiques. Dans l'absolu, tout système totalitaire est la conséquence d'une sous-optimisation conceptuelle tant des valeurs des trois dimensions de l'Être humain que des interactions existant entre elles.

En ce qui concerne le système de la société économique, ses composantes, ses principes et ses mécanismes sont qualitativement et quantitativement lacunaires pour entretenir tant les équilibres naturels que les équilibres psychiques et sociaux des Êtres humains. Le totalitarisme qu'il induit repose sur une double servitude dont l'une, la principale, est endogène à l'individu et l'autre, la plus classique, exogène. Celle endogène, impulsée par le déterminisme biologique, induit le consumérisme, c'est-à-dire la forte pression structurelle exercée par la dynamique de l'inconscient sur celle du conscient afin de satisfaire à la pléthore de nuances du désir (à distinguer du besoin) libérées de manière continue en l'individu. C'est l'immense espace consacré à la satisfaction de cette pléthore de nuances qui donne l'impression de liberté, réduite à la liberté économique. Le consumérisme a pour particularité de masquer les effets apparents du totalitarisme, de stabiliser le système et de le protéger contre la démocratie.

S'ouvrir à la société économique, c'est libérer en l'individu les caractéristiques de la dynamique de l'inconscient (égoïsme, impatience, convoitise, avidité, orgueil, vénalité, etc.). Dans ce sillage, les individus migrent de l'égoïsme collectif à l'égoïsme individuel. L'individualisme devient la principale voie par laquelle ils donnent un sens à leurs vies : consommation des Biens & Services. Dès lors, la propension à la violence augmente ; les phénomènes de responsabilité et de raison s'atrophient.